Les villes de Lille et de Saint-Louis : un bel exemple de coopération décentralisée

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Dans le cadre de la coopération entre la Ville de Lille et la Ville de Saint-Louis et dans le but de renforcer les actions de lutte contre le dérèglement climatique et en faveur de l’adaptation, ces deux collectivités ont initié à partir de 2015 un projet sur la technologie biogaz en répondant à l’appel à projet climat du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE).

Le Projet Biogaz à Saint-Louis & le Programme d’Accès aux Énergies Renouvelables

Le projet biogaz a été mené entre 2015 et 2019 (phase 1 : été 2015 à été 2016 | phase 2 : fin 2016 à 2019) dans le but de favoriser la diffusion et l’appropriation du processus de méthanisation sur le territoire de la Ville de Saint-Louis. Ce projet répond aux besoins énergétiques des populations et à la nécessité de valoriser des matières organiques dans une optique d’économie circulaire afin de pouvoir bénéficier de biofertilisants issus du processus de fermentation (digestat). Ces actions ont été portées par les Villes de Lille et de Saint-Louis, mises en œuvre par l’Agence de Développement Communale à travers le Comité Local de Suivi et avec l’appui technique du Partenariat. Ce programme a été soutenu financièrement par la Ville de Lille, la Métropole Européenne de Lille, la Ville de Saint-Louis, le Programme National Biogaz (PNB) du Ministère sénégalais de l’Energie et le Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères (MEAE). Le Partenariat a également mobilisé des financements complémentaires auprès de la Fondation RAJA – Danièle Marcovici et de KOSMOS Energy.

Les activités menées ont permis d’appuyer :

    • La mise en place d’unités démonstratives de bio-méthanisation avec la construction de plus de 30 cuves biogaz permettant de subvenir aux besoins énergétiques de différents bénéficiaires : ménages des quartiers périphériques de Saint-Louis, groupement des femmes transformatrices de poissons du quartier de Guet Ndar, voisinage des abattoirs de Khor, etc. ;
    • La formation et la sensibilisation des acteurs locaux (populations, élus et techniciens de la collectivité) ;
    • La mise en place d’un processus de recherche-action avec l’Université Gaston Berger de Saint-Louis sur différents volets : localisation de gisements fermentescibles ; maîtrise du processus de méthanisation, à l’aide de cuves expérimentales et valorisation des bio-effluents. Cela s’est accompagné d’un déplacement à Lille pour des échanges Sud-Nord ;
    • La réalisation d’études prospectives concernant l’implantation d’un processus de micro-méthanisation à Lille.

Cette dynamique, engagée au niveau local, a permis la mobilisation de nouveaux partenaires à des échelles régionales. Afin de poursuivre les efforts engagés et de trouver des solutions à la diffusion des énergies renouvelables (solaire et biogaz) sur le territoire de Saint-Louis, les actions du projet biogaz ont été inscrites au sein d’un programme plus large porté par l’Agence Régionale de Développement (ARD) de Saint-Louis : le Programme d’Accès aux Énergies Renouvelables (PAER).

Cette approche a permis de poursuivre les efforts entrepris avec les partenaires saint-louisiens dans le cadre du projet biogaz Ville de Saint-Louis sur cette thématique et notamment sur le volet Capitalisation et Recherche-Action avec les partenaires de l’Université Gaston Berger. Des liens et des échanges se sont aussi développés et ont été favorisés par la Ville de Lille dans le cadre d’une collaboration universitaire entre l’UGB à Saint-Louis et le pôle universitaire Yncréa à Lille.

             
Installation de cuves de production de biogaz

Saint-Louis, ville résiliente aux changements climatiques : 

Actuellement, la Ville de Lille et la Ville de Saint-Louis poursuivent leur engagement dans les secteurs de l’énergie, de l’éclairage public, de l’environnement, de la culture (production audiovisuelle, danse, musique), avec en tête l’objectif de développer les échanges citoyens. Ainsi, en plus de sa contribution sur la question du biogaz, la Ville de Lille a notamment soutenu l’installation de plus de 120 km d’éclairage basse consommation sur la voirie de sa ville jumelle.

En dehors des actions menées dans le secteur de l’énergie, la Ville de Lille s’est également engagée pour la préservation des espaces de mangrove en soutenant la mise en place d’une structure intercommunale dans le Département de Saint-Louis. Cette structure a pour mission de veiller à la bonne planification et à la gestion durable des ressources naturelles du territoire. Ces initiatives se sont matérialisées à travers la création d’outils cartographiques, le reboisement de plus de 10 000 palétuviers (arbres constituant la mangrove) dans les territoires en danger et l’appui à des activités génératrices de revenus pour les habitants des zones de mangrove.

                   
Activités de reboisement de la mangrove à Saint-Louis

La Ville de Saint-Louis est aujourd’hui un symbole des conséquences des changements climatiques et un exemple des stratégies d’adaptation et d’atténuation à mettre en œuvre pour endiguer ces phénomènes.

La question de la promotion des énergies renouvelables, et notamment du biogaz, est au cœur des politiques nationales (lettre de politique sectorielle), régionales et locales. Elle constitue, avec la protection de la biodiversité et l’érosion côtière, des enjeux forts de développement durable du territoire.

Sous l’impulsion de la coopération entre la Ville de Lille et celle de Saint-Louis, puis de l’initiative PAER, l’Agence Régionale de Développement porte aujourd’hui une dynamique de promotion et de diffusion des énergies renouvelables au niveau régional. Cette dynamique se manifeste à l’échelle du territoire du delta du fleuve Sénégal et de son hinterland. Elle permet la mobilisation de nombreux acteurs tant au Nord (Région Hauts-de-France dans le cadre de sa stratégie de promotion des énergies pour l’Afrique, Ville de Lille, Yncréa, etc.) qu’au Sud avec l’Agence de Développement Communal, l’Université Gaston Berger, les services techniques déconcentrés de l’Etat et d’autres partenaires institutionnels.

Un bel exemple de coopération décentralisée !

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